Le disjoncteur divisionnaire représente un élément fondamental de sécurité dans votre installation électrique. Placé dans le tableau électrique après l’interrupteur différentiel, ce dispositif protège chaque circuit contre les courts-circuits et les surcharges. Notre guide détaille les critères de choix, les normes à respecter et les spécificités techniques pour sélectionner le disjoncteur adapté à vos besoins.
Qu’est-ce qu’un disjoncteur divisionnaire ?
Le disjoncteur divisionnaire est un élément clé pour assurer la sécurité de votre installation électrique. Il protège efficacement contre les courts-circuits et les surcharges de courant qui pourraient endommager vos équipements ou provoquer un incendie.
Quel est le rôle essentiel d’un disjoncteur divisionnaire dans la sécurité électrique ?
Installé juste après l’interrupteur différentiel dans le tableau électrique, il joue un rôle de barrière de protection en coupant automatiquement l’alimentation en cas de problème sur une ligne spécifique. Cela permet d’isoler rapidement le circuit défectueux tout en maintenant les autres lignes en fonctionnement.
De plus, le calibre du disjoncteur est choisi en fonction des appareils connectés sur la ligne qu’il protège, garantissant une protection adaptée à chaque situation. Avec sa manette de manœuvre facile à utiliser, il permet de rétablir le courant en toute simplicité après avoir corrigé la panne.
Le disjoncteur divisionnaire est donc un indispensable pour protéger votre maison et assurer une alimentation électrique fiable et sécurisée.
Les différents types de disjoncteurs
La gamme des disjoncteurs s’organise autour de trois catégories principales. Le disjoncteur d’abonné supervise l’alimentation globale du logement, tandis que le disjoncteur différentiel assure une protection spécifique contre les fuites de courant.
Les modèles unipolaires, aussi appelés phase plus neutre, conviennent parfaitement aux circuits d’éclairage et prises de courant standards. Pour les appareils électroménagers puissants comme les plaques de cuisson, les versions bipolaires offrent une protection renforcée.
La sélection s’effectue selon plusieurs critères techniques : le nombre de pôles, la sensibilité en milliampères et le pouvoir de coupure. Les fabricants proposent également des modèles à bornes automatiques ou à vis, facilitant leur installation sur le rail DIN du tableau électrique.
Disjoncteur différentiel vs disjoncteur divisionnaire
La principale distinction entre ces deux appareillages réside dans leur fonction. Le disjoncteur différentiel combine deux niveaux de protection : la détection des fuites de courant dangereuses pour les personnes et la protection contre les surcharges électriques.
Un disjoncteur divisionnaire standard, quant à lui, se concentre uniquement sur la protection des circuits et des équipements contre les surcharges et courts-circuits. Sa sensibilité s’exprime en ampères et varie selon l’usage prévu.
Unipolaire, bipolaire et tétrapolaire
Les disjoncteurs unipolaires s’avèrent parfaitement adaptés aux installations résidentielles standards, comme l’éclairage ou les prises de courant. Leur conception simple permet un remplacement rapide des anciens fusibles.
Les versions bipolaires apportent une sécurité renforcée en surveillant simultanément la phase et le neutre. Cette caractéristique les rend particulièrement précieux dans les secteurs tertiaires et industriels, notamment pour les machines-outils puissantes.
Le modèle tétrapolaire surveille trois phases et le neutre, une configuration indispensable pour les équipements triphasés comme les moteurs industriels ou les systèmes de climatisation professionnels. Sa capacité de coupure élevée garantit une intervention immédiate en cas de défaut.
Modèles triphasés pour usages spécifiques
Les disjoncteurs divisionnaires triphasés répondent aux besoins des installations électriques puissantes. Un modèle de 20A convient parfaitement pour une machine-outil industrielle consommant jusqu’à 13kW, tandis qu’un 32A protège les équipements jusqu’à 21kW.
Pour une protection optimale, ces appareils se déclinent en deux versions principales : la courbe C standard et la courbe D, spécialement conçue pour les moteurs à fort courant de démarrage. Le pouvoir de coupure varie de 4,5kA à 10kA selon les modèles, garantissant une intervention rapide en cas de défaut.
Les bornes à vis facilitent le raccordement des câbles de section 2,5mm² à 6mm², assurant une connexion fiable et durable pour vos équipements professionnels.
Le tableau électrique et ses composants
Position optimale dans le tableau
La norme NF C 15-100 définit des règles précises pour l’emplacement des appareillages modulaires. Les rangées actives doivent se situer entre 1 mètre et 1,80 mètre du sol, garantissant une accessibilité maximale aux utilisateurs.
Pour une organisation rationnelle, les équipements de protection se répartissent du haut vers le bas selon leur fonction. La disposition verticale respecte un ordre logique : protections principales en haut, puis circuits prioritaires, suivis des circuits secondaires.
L’ajout d’étiquettes claires facilite l’identification rapide de chaque circuit. Cette méthode d’organisation permet une maintenance simplifiée et une intervention rapide en cas de besoin.
Nombre maximal de modules par rangée
Le nombre maximal de modules par rangée dépend de la largeur du tableau électrique. Exemple : dans les installations résidentielles, la configuration la plus courante est de 13 modules par rangée.
Chaque module mesure 17,5 mm de large, ce qui permet d’accueillir des disjoncteurs et autres appareils modulaires de tailles standardisées.
Pour connaître la capacité totale de votre tableau, multipliez le nombre de modules par rangée par le nombre de rangées. Exemple :
- Un tableau de 3 rangées de 13 modules peut accueillir jusqu’à 39 modules.
Association du disjoncteur divisionnaire avec l’interrupteur différentiel
La protection optimale d’un circuit électrique repose sur le duo disjoncteur divisionnaire et interrupteur différentiel. Un interrupteur différentiel peut protéger jusqu’à 8 circuits, chacun équipé de son propre disjoncteur divisionnaire.
Le calibre de l’interrupteur différentiel doit systématiquement dépasser la somme des ampérages des disjoncteurs qu’il supervise. Par exemple, un interrupteur de 40A peut gérer quatre disjoncteurs de 10A pour vos points d’éclairage.
Cette configuration garantit une double sécurité : le disjoncteur protège contre les surcharges tandis que l’interrupteur différentiel détecte les défauts d’isolement, assurant une protection complète des personnes et des équipements.
Choisir le bon calibre d’un disjoncteur divisionnaire pour chaque circuit
Le calibre facial d’un disjoncteur divisionnaire, mesuré en Ampères, définit son seuil de déclenchement théorique. Ce seuil bloque le courant au-delà d’une certaine intensité. La sélection du bon calibre repose sur trois facteurs clés : le circuit protégé, les appareils connectés et la section des fils conducteurs. Un choix judicieux assure une protection optimale contre les surcharges électriques tout en permettant un fonctionnement normal du système.
Un chiffre saillant orne la façade du disjoncteur divisionnaire. Ce nombre, dépourvu d’unité, révèle son calibre en ampères. Une lettre majuscule, généralement C, le précède. Elle dévoile la courbe de fonctionnement spécifique à l’appareil. Ces marquages essentiels guident l’utilisateur, offrant d’un coup d’œil les caractéristiques clés du dispositif électrique.
Les calibres standards : 16A, 20A et 32A
Tout d’abord, les circuits d’éclairage et les prises standards se protègent avec un disjoncteur 16A, associé à des câbles de 1,5 mm². En effet, cette configuration supporte jusqu’à 8 points lumineux ou 5 prises de courant.
Ensuite, le disjoncteur 20A, couplé à des câbles de 2,5 mm², sécurise les circuits dédiés aux gros appareils électroménagers, tels que le lave-linge ou le lave-vaisselle. De plus, cette configuration permet d’alimenter jusqu’à 8 prises de courant.
Enfin, le calibre 32A, relié à des câbles de 6 mm², est idéal pour les équipements très énergivores. Par exemple, il convient aux plaques de cuisson, aux radiateurs électriques de 7250W maximum ou encore aux planchers chauffants à accumulation jusqu’à 4200W.
Calcul de la puissance nécessaire
Choisir le bon calibre d’un disjoncteur différentiel exige une analyse fine de l’ampérage en amont et en aval. Ce calcul doit refléter sa capacité à alimenter et détecter les fuites. La norme NF C 15-100 impose une marge de sécurité pour une protection optimale.
Deux méthodes guident ce choix. La règle de l’amont stipule que le calibre doit égaler ou dépasser celui du disjoncteur d’abonné. Par exemple, un disjoncteur général de 60 A nécessite un différentiel de 63 A.
La règle de l’aval impose que l’ampérage du différentiel soit au moins égal à la somme des intensités des disjoncteurs divisionnaires. Certains circuits sont pleinement comptés, d’autres à moitié.
Prenons un exemple : un différentiel AC protège quatre circuits. Chauffage (20 A) et eau chaude (20 A) sont entièrement pris en compte. Éclairage (16 A) et prises (16 A) comptent pour moitié. Le calcul donne 56 A, suggérant un différentiel de 63 A.
Les calibres courants sont 25 A, 40 A, 63 A et 80 A. Choisissez celui qui convient à votre installation.
Les grandes marques de référence pour un Disjoncteur divisionnaire
Gamme Legrand : fiabilité et innovation
La nouvelle gamme DNX3 de Legrand marque une avancée significative en 2024. Les capteurs intelligents intégrés permettent désormais une surveillance en temps réel des paramètres électriques, garantissant une réactivité accrue face aux anomalies.
Les modèles récents se distinguent par leur conception ergonomique avec des bornes de connexion rapide et un système de visualisation LED. Cette technologie simplifie considérablement la maintenance préventive pour les professionnels.
Un accent particulier a été mis sur l’aspect environnemental. Les nouveaux disjoncteurs utilisent des matériaux recyclables et leur durée de vie prolongée réduit l’empreinte écologique. La gamme propose aussi des solutions connectées compatibles avec les systèmes domotiques modernes, permettant un suivi à distance de votre consommation énergétique.
Solutions Schneider Electric
La marque se démarque avec sa gamme Resi9 qui révolutionne l’installation électrique en 2024. Le système embrochable exclusif permet un montage ultra-rapide sans outil, réduisant considérablement le temps d’intervention.
Les disjoncteurs Acti9 intègrent désormais un voyant mécanique breveté qui signale instantanément l’origine du déclenchement. Une innovation précieuse pour identifier rapidement la cause d’une coupure : surcharge ou court-circuit.
La technologie PowerTag transforme chaque disjoncteur en point de mesure connecté. Cette surveillance permanente des consommations permet d’anticiper les dysfonctionnements et d’optimiser les coûts énergétiques.
Produits Hager : rapport qualité-prix
La marque alsacienne excelle dans la conception de disjoncteurs divisionnaires robustes et fiables. Ses modèles à vis, fabriqués en France, garantissent une durabilité exceptionnelle tout en maintenant des tarifs accessibles.
Un atout majeur réside dans la simplicité d’utilisation des disjoncteurs bipolaires Hager. Leur système de bornes décalées facilite le câblage, tandis que leur mécanisme de démontage rapide réduit considérablement le temps d’intervention lors des maintenances.
Les professionnels apprécient particulièrement la polyvalence des modèles, disponibles en versions unipolaires jusqu’à tétrapolaires. Cette adaptabilité, combinée à des prix compétitifs, positionne Hager comme un choix judicieux pour l’ensemble des installations électriques résidentielles et tertiaires.
Guide pratique d’installation : Comment brancher un Disjoncteur divisionnaire au Tableau Électrique
Le disjoncteur divisionnaire est un élément indispensable de protection. En cas d’incident sur un circuit, il coupe automatiquement le courant, garantissant ainsi la sécurité de vos appareils et de votre installation électrique.
Avant de commencer
➡️ Tout d’abord, coupez le disjoncteur général pour travailler en toute sécurité.
Outils nécessaires
Pour réaliser cette opération, vous aurez besoin des éléments suivants :
- Un disjoncteur adapté
- Un tournevis plat
- Une pince à dénuder
- Une pince coupante
La procédure se déroule en trois étapes clés :
Étape 1 : Choisir la Puissance du Disjoncteur
Avant tout, il est important de bien choisir la puissance du disjoncteur. Celle-ci dépend des appareils que vous souhaitez brancher sur le circuit.
Exemple :
- Pour un circuit d’éclairage, utilisez un disjoncteur de 16 ampères, capable de protéger jusqu’à 8 points lumineux par circuit.
➡️ Si vous avez des doutes sur l’intensité adaptée, référez-vous à cette vidéo « Installer un tableau électrique » pour plus d’informations.
Étape 2 : Insérer le Disjoncteur
Ensuite, vous devrez insérer le disjoncteur dans le tableau électrique :
- Retirez la face avant du tableau :
- Dévissez les fixations et mettez le capot de côté.
- Positionnez le disjoncteur :
- Placez-le dans un espace libre à côté d’un disjoncteur existant.
- Puis, clippez-le solidement sur la barre DIN prévue à cet effet.
Étape 3 : Raccorder le Disjoncteur
Pour finir, il est temps de raccorder le disjoncteur :
- Préparez les conducteurs :
- Tout d’abord, coupez deux fils électriques d’environ 5 cm chacun.
- Ensuite, dénudez leurs extrémités avec la pince à dénuder.
- Raccordez les conducteurs entre les disjoncteurs :
- Connectez une extrémité du fil bleu à la borne neutre du disjoncteur voisin et l’autre extrémité à la borne neutre du nouveau disjoncteur.
- Répétez l’opération pour le fil de phase.
- Enfin, revissez toutes les bornes pour garantir un bon contact.
- Connectez le circuit au nouveau disjoncteur :
- Raccordez les fils du circuit électrique sur les bornes situées en bas du disjoncteur.
- Pour des explications plus détaillées, vous pouvez consulter cette vidéo « Installer un tableau électrique ».
- Finalisez l’installation :
- Replacez soigneusement le capot du tableau électrique.
- Enfin, réenclenchez le disjoncteur général.
Prix et coûts d’installation en 2024
Les tarifs d’un disjoncteur divisionnaire varient selon sa puissance et sa marque. Un modèle standard se situe entre 15 et 50 euros, tandis qu’un modèle connecté peut atteindre 150 euros.
La main d’œuvre représente une part significative du budget total. Un électricien professionnel facture en moyenne entre 50 et 70 euros de l’heure pour l’installation. La durée d’intervention varie selon la complexité du tableau électrique et l’accessibilité des circuits.
Dans le cadre d’une rénovation complète, prévoyez un budget plus conséquent incluant le diagnostic électrique préalable et la mise aux normes potentielle du tableau. Un devis détaillé auprès de plusieurs professionnels vous permettra d’obtenir le meilleur rapport qualité-prix.