Le disjoncteur bipolaire est indispensable pour protéger efficacement vos circuits électriques, en particulier ceux à forte puissance. En contrôlant à la fois la phase et le neutre, il permet de prévenir les risques de surchauffe et de court-circuit. Que vous choisissiez un modèle de marque Schneider, Legrand, ou autre, il est important de tenir compte de plusieurs facteurs comme la courbe de déclenchement, l’utilisation prévue et le calibre du disjoncteur. Découvrez comment choisir et utiliser ce dispositif essentiel en toute sécurité.

Pourquoi utiliser un disjoncteur bipolaire ?
Le disjoncteur bipolaire est un élément clé pour sécuriser les installations électriques, car il contrôle simultanément la phase et le neutre. Ce dispositif convient parfaitement aux environnements où la sécurité est prioritaire, comme les secteurs industriels et tertiaires. Il permet de prévenir les risques de surchauffe et de court-circuit, garantissant ainsi une protection optimale.
Capable de gérer les courants perturbés, souvent appelés courants de courbe D, le disjoncteur bipolaire assure une interruption simultanée de la phase et du neutre, minimisant ainsi les erreurs de câblage. Bien qu’il soit plus encombrant et coûteux qu’un disjoncteur standard, puisqu’il occupe deux emplacements dans un tableau électrique, il reste indispensable pour une sécurité accrue.
Dans les nouvelles constructions respectant la norme NFC 15-100, ce modèle est peu courant. On lui préfère généralement un disjoncteur unipolaire associé à un interrupteur sectionneur, qui prend moins de place.
En choisissant un disjoncteur bipolaire, vous bénéficiez d’une protection renforcée grâce à son pouvoir de coupure élevé et son adaptation aux installations exigeantes, assurant ainsi la sécurité des personnes et des équipements.
Quelle est la différence entre un disjoncteur unipolaire et un disjoncteur bipolaire ?
Le disjoncteur unipolaire se distingue par sa capacité à contrôler uniquement le courant passant sur le conducteur de phase. Il convient parfaitement pour les installations domestiques classiques où la protection de base est suffisante. En revanche, le disjoncteur bipolaire offre une sécurité accrue en surveillant simultanément la phase et le neutre. Cela le rend idéal pour des environnements à risques élevés ou pour des équipements nécessitant une protection renforcée.
Le disjoncteur bipolaire est souvent privilégié dans des secteurs tels que l’industriel ou le tertiaire. Sa capacité à gérer des courants élevés, comme ceux de courbe D, en fait un choix judicieux pour les installations complexes. Sa double coupure permet de sécuriser efficacement les circuits électriques, garantissant ainsi une meilleure protection contre les anomalies. Choisir le bon type de disjoncteur dépend donc du niveau de sécurité requis et de la nature de l’installation.
Le rôle du disjoncteur comme interrupteur
Le disjoncteur, en plus de son rôle de protection, peut également être utilisé comme un interrupteur pour ouvrir ou fermer un circuit électrique. Cela est particulièrement pratique dans des installations où il est nécessaire de garantir une coupure complète du courant. Le disjoncteur bipolaire, par exemple, interrompt à la fois la phase et le neutre, offrant une sécurité renforcée.
Utilisé davantage dans des installations tertiaires ou industrielles, cette fonctionnalité est cruciale. Elle permet de réaliser des interventions en toute sécurité, sans risque de choc électrique. En fait, l’utilisation d’un disjoncteur comme interrupteur peut simplifier les opérations de maintenance et minimiser les temps d’arrêt.
Il est également possible de coupler le disjoncteur avec un bloc différentiel pour offrir une protection électrique accrue contre les anomalies électriques. Cette combinaison assure la sécurité des installations et contribue à la continuité des opérations.
Choisir son disjoncteur bipolaire selon l’ampérage : 16a, 20a, 32a, 63a
Dans les installations domestiques, on utilise des disjoncteurs divisionnaires phase + neutre dont la largeur correspond à un module. Il existe également des disjoncteurs divisionnaires bipolaires dont la largeur est de deux modules.
On les utilise conjointement à un parafoudre, s’il est nécessaire, ou dans les installations du secteur tertiaire. Plusieurs modèles sont disponibles selon leur intensité nominale (2, 6, 10, 16, 20, 25, 32 A), en fonction de la section des conducteurs et de la nature des circuits à protéger (voir figure).
- 16A : idéal pour les circuits d’éclairage ou de petites prises, généralement câblés en 1,5 mm².
- 20A : convient pour des circuits de prises plus importants, souvent utilisés avec un câblage de 2,5 mm².
- 32A : adapté pour les appareils gourmands en énergie, comme les plaques de cuisson, nécessitant un câble de 6 mm².
- 63A : réservé aux installations industrielles ou tertiaires avec des besoins en puissance très élevés.
La protection est assurée par un dispositif magnétothermique, basé sur un bilame et un électro-aimant. Ce système coupe instantanément le circuit en cas de défaut. Il est fiable, sûr et économique, car il ne nécessite pas de remplacement de cartouches fusibles, contrairement aux anciens coupe-circuits. En cas de surcharge ou de court-circuit, le disjoncteur divisionnaire se déclenche, abaissant sa manette. Cela permet de repérer immédiatement le circuit en défaut, grâce à une indication visuelle.
En choisissant le bon disjoncteur bipolaire, vous garantissez la sécurité et l’efficacité de votre installation électrique.
Exemple pratique :
Nous avons un radiateur de 2000 watts et un chauffe-eau de 1000 watts que nous voulons alimenter. Pour choisir le bon disjoncteur, il faut additionner les deux puissances (2000 W + 1000 W = 3000 W) et diviser par la tension de 230 volts :

L’intensité est donc de 13 ampères. Dans ce cas, on choisira toujours un disjoncteur légèrement supérieur, soit un disjoncteur de 16 ampères.
Si l’intensité avait été de 18 ampères, il aurait fallu choisir un disjoncteur de 20 ampères.
Petite précision :
- Pour les prises, on utilise toujours un disjoncteur de 16 ampères pour brancher jusqu’à 8 prises.
- Pour l’éclairage, on opte pour un disjoncteur de 10 ampères, pouvant alimenter jusqu’à 8 points lumineux.
Disjoncteur modulaire comment bien les choisir
Lors du choix d’un disjoncteur modulaire, plusieurs critères doivent être pris en compte pour assurer une protection optimale de votre installation électrique. D’abord, déterminez l’ampérage nécessaire selon vos appareils et circuits. Par exemple, un disjoncteur bipolaire de 16A est idéal pour des circuits d’éclairage, tandis qu’un disjoncteur bipolaire de 32A convient aux plaques de cuisson.
Ensuite, choisissez la courbe de déclenchement appropriée. On recommande souvent les courbes C pour la majorité des usages domestiques, tandis que les courbes D s’avèrent nécessaires pour les appareils avec un fort courant d’appel.