Un schéma électrique est une représentation graphique essentielle qui illustre le fonctionnement d’un circuit ou d’une installation électrique à l’aide de symboles normalisés. Comment réaliser correctement un schéma électrique ? Quels sont les symboles à utiliser et comment les interpréter ? Quelles sont les différentes formes de représentation et comment choisir la plus adaptée à votre projet ?
Qu’est-ce qu’un schéma électrique ?
La représentation graphique d’une installation électrique nécessite l’utilisation de symboles normalisés afin de garantir une compréhension universelle. En effet, ces symboles permettent de visualiser rapidement l’agencement des composants ainsi que leurs interconnexions dans un circuit.
Par ailleurs, la lecture d’un schéma de câblage révèle l’organisation des différents éléments, tels que les points lumineux, les prises de courant et les dispositifs de protection des personnes. Grâce à cette standardisation, le travail des professionnels est grandement facilité lors de la mise en œuvre des installations.
Les schémas intègrent également la source d’alimentation, les conducteurs et la disposition réelle des matériels selon les règles de sécurité en vigueur. Cette documentation technique s’avère indispensable pour la conception, la maintenance et la modification de tout système électrique.
Les différents types de schémas électriques
Le schéma unifilaire : principe et utilisation
Les tableaux électriques modernes nécessitent une représentation simplifiée pour faciliter leur conception. Le schéma unifilaire répond à ce besoin en utilisant un trait unique pour symboliser plusieurs conducteurs en parallèle, notamment dans les installations triphasées. Cette méthode permet d’indiquer directement sur la ligne le nombre exact de conducteurs.
La simplicité du schéma de branchement unifilaire s’avère particulièrement adaptée pour représenter les interrupteurs différentiels et les circuits de distribution. Un seul trait suffit pour illustrer l’alimentation d’un moteur triphasé ou d’un gros électroménager, tout en précisant les caractéristiques des fils électriques utilisés.
Cette représentation normalisée facilite la lecture des schémas électriques en ligne et la compréhension rapide des installations complexes, sans compromettre la précision technique nécessaire aux professionnels.
Exemple de schéma unifilaire :

Le schéma développé : caractéristiques principales
La représentation développée transforme la complexité des circuits en une lecture intuitive. Les composants sont stratégiquement espacés pour mettre en évidence leurs interconnexions, facilitant la compréhension du fonctionnement global de l’installation.
Cette approche moderne offre une vision claire des liaisons électriques, où chaque élément d’un même appareil trouve sa place distincte sur le schéma. La disposition optimisée des symboles permet aux techniciens de Seniadz de suivre naturellement le cheminement du courant à travers les différents composants.
Particulièrement adaptée aux schémas de commande, cette méthode révolutionne la gestion des installations en permettant une identification rapide des circuits et une meilleure anticipation des interventions de maintenance.

Le schéma multifilaire : applications spécifiques
La représentation multifilaire s’avère particulièrement adaptée pour les installations industrielles complexes nécessitant un suivi précis des connexions. Les techniciens apprécient sa capacité à détailler chaque conducteur électrique individuellement, facilitant le repérage lors des opérations de maintenance.
Dans le cas d’un démarrage moteur triphasé, le schéma multifilaire permet de visualiser distinctement les trois phases, le neutre et la terre. Cette clarté simplifie l’identification des borniers de raccordement et accélère les interventions de dépannage sur les équipements sensibles.
Les agents de maintenance utilisent ces schémas détaillés pour localiser rapidement les points de connexion et vérifier la conformité du câblage. Cette représentation exhaustive garantit une traçabilité optimale des circuits, essentielle pour la sécurité des installations industrielles.
Exemple de schéma multifilaire :

Comment lire un schéma électrique industriel ?
Les symboles essentiels des circuits électriques
Les symboles normalisés constituent le vocabulaire fondamental des schémas électriques. Seniadz recommande de maîtriser les représentations standards des composants principaux : les disjoncteurs sous forme de rectangles avec déclencheur, les contacteurs symbolisés par des carrés avec bobine, et les boutons poussoirs représentés par des cercles avec contacts.

La classification des symboles s’organise selon leur fonction dans le circuit. Les appareils de protection utilisent des pictogrammes spécifiques, tandis que les équipements de commande adoptent des représentations distinctes. Un parafoudre se distingue par son symbole en zigzag, alors qu’un relais présente une configuration particulière avec ses contacts.
Les symboles électriques courants d’un schéma électrique
Voici quelques exemples de symboles que l’on peut retrouver :
Symbole | Fonction | Hauteur |
---|---|---|
Cercle avec un point au centre | Bouton poussoir | 110 cm |
Cercle avec trois points | Prise standard 16 A | 30 cm |
Cercle bleu avec trois points | Prise cuisine 16 A | 50 cm |
Cercle moitié bleu, moitié blanc | Prise four ou micro-ondes (ligne dédiée) | 50 cm |
Rectangle avec 2 points | Prise plaque de cuisson 32 A (6 mm²) | 50 cm |
Rectangle vert marqué “TV” | Prise TV | 30 cm |
Cercle vert marqué “RJ45” | Prise internet | 30 cm |
Rectangle vert marqué “TH” | Thermostat mural | 120 cm |
Rectangle vert marqué “Vidéophone” | Interphone/vidéophone | 120 cm |
Symbole fumée (demi-cercle avec 2 vagues) | Détecteur de fumée | Plafond |
Symbole flèche vers haut ou bas | Va-et-vient ou interrupteur simple | 110 cm |
Comprendre le système de repérage
Le repérage alphanumérique utilisé dans les circuits de commande permet d’identifier rapidement la fonction de chaque composant. Pour les bornes des appareils comme les bobines et les résistances, les numéros impairs marquent les entrées tandis que les pairs désignent les sorties.
La méthode de repérage des contacts varie selon leur utilisation. Dans les circuits de commande, chaque borne reçoit un nombre à deux chiffres où l’unité précise sa fonction spécifique. Pour les circuits de puissance, le marquage reproduit les indications des bornes auxquelles les conducteurs sont raccordés.
Pour faciliter la réalisation, les modifications et la maintenance des installations et des équipements électriques les bornes de raccordement et les conducteurs doivent être repérés identiquement sur les schémas et sur l’installation.
Exemples de repérage :
1 – Repérage des conducteurs :
Le repérage des conducteurs se récapitule par le tableau suivant :

2 – Repérage des bornes des relais :
Les bornes des appareils, telles que les bobines, les résistances et les impédances, sont marquées par les repères alphanumériques comme l’indique le tableau suivant, tel qu’on affecte des numéros impairs à l’entrée et des numéros pairs à la sortie.

Interprétation des lignes et connexions
Les lignes de connexion sur un schéma électrique suivent une logique rigoureuse de représentation. Les traits continus symbolisent les circuits principaux de puissance, tandis que les lignes pointillées représentent les circuits auxiliaires de commande.
Lorsqu’on lit un plan électrique, il ne suffit pas de reconnaître les symboles. Il est tout aussi important de comprendre les lignes qui relient ces symboles entre eux. Ces lignes représentent les connexions électriques : autrement dit, le chemin que vont suivre les fils dans l’installation.
Types de lignes
Sur un plan, les lignes peuvent avoir différents aspects :
- Ligne pleine : elle représente une connexion directe entre deux points, comme entre un interrupteur et une lampe.
- Ligne en pointillés : souvent utilisée pour les gaines ou les câbles encastrés.
- Ligne avec code couleur ou repère : dans certains plans détaillés, les lignes sont accompagnées d’un code (numéro, couleur ou nom de circuit) qui indique à quel circuit elles appartiennent.
Ce que les lignes indiquent
Chaque ligne indique :
- Le trajet du câble électrique dans les murs, le sol ou le plafond.
- Les connexions entre les appareils (prise, interrupteur, éclairage, tableau).
- Le type de liaison : alimentation électrique, commande, signal faible (TV, RJ45), etc.
Connexions typiques à connaître
- Interrupteur → Lampe : ligne qui part de l’interrupteur et va jusqu’au point lumineux.
- Tableau → Prise : ligne qui part du tableau principal vers chaque prise, souvent avec une ligne dédiée pour les circuits de la cuisine ou des appareils spécifiques.
- Bouton poussoir → Télérupteur : pour les commandes d’éclairage dans les couloirs ou cages d’escalier.
- Liaisons en étoile : les connexions partent du tableau vers chaque point (cas courant en pieuvre électrique).
Pour lire correctement les connexions :
Utilisez l’échelle du plan pour estimer les longueurs de câble et prévoir les passages.
Repérez le symbole de départ (ex : interrupteur).
Suivez la ligne jusqu’au symbole d’arrivée (ex : lampe).
Vérifiez la légende pour connaître le type de câble utilisé et la hauteur d’installation.

Réalisation d’un plan d’installation électrique maison
Normes pour le tableau électrique domestique
La norme NF C 15-100 régit l’installation des tableaux électriques domestiques. Le tableau doit comporter au minimum deux circuits d’éclairage et un circuit spécifique pour le chauffe-eau en heures creuses.
Les disjoncteurs divisionnaires requièrent un repérage clair avec des étiquettes indiquant la fonction et la zone desservie. Le tableau nécessite également une réserve de 20% de modules libres pour les évolutions futures de l’installation.
Un contacteur jour/nuit pilote automatiquement les équipements en tarif heures creuses comme le lave-linge. La protection différentielle 30mA, obligatoire pour la salle de bains, assure la sécurité des personnes contre les risques d’électrocution.
Positionnement des prises et interrupteurs
Le positionnement optimal des prises et interrupteurs dans une installation domestique répond à des critères précis de hauteur et d’accessibilité. La norme recommande une hauteur de 90 à 130 cm pour les interrupteurs, garantissant une manipulation confortable pour tous les utilisateurs.
Les prises de courant standards s’installent à 5 cm minimum du sol fini, tandis que les prises 32A nécessitent une élévation de 12 cm. Dans la cuisine, Seniadz préconise d’installer 4 prises au-dessus du plan de travail avec une distance minimale de 8 cm par rapport à celui-ci.
Le repérage des circuits facilite l’identification des zones desservies grâce à un marquage clair sur le tableau électrique. Chaque prise reçoit un numéro unique correspondant à son circuit, simplifiant ainsi la gestion des modifications futures de l’installation.
Schéma de branchement du compteur
Le schéma de branchement du compteur électrique représente la connexion entre l’arrivée du réseau et le tableau de distribution. Les fils de phase et neutre traversent le compteur en série, permettant la mesure précise de la consommation électrique.
Pour garantir une installation conforme, le repérage des conducteurs suit une logique alphanumérique standardisée. Les bornes d’entrée du compteur portent des numéros impairs (1,3,5), tandis que les sorties sont identifiées par des nombres pairs (2,4,6).
Le raccordement au réseau nécessite des équipements spécifiques comme le disjoncteur général et les transformateurs de courant. Ces composants sont représentés sur le schéma avec leurs repères normalisés, facilitant l’identification des connexions lors de la mise en service ou des opérations de maintenance.