Comment réaliser un bilan de puissance efficace pour votre installation électrique ? Le bilan de puissance, ou bilan énergétique est une étape clé pour évaluer et dimensionner les installations électriques. Il aide à calculer précisément les besoins énergétiques réels. Ensuite, cette méthode utilise les coefficients d’utilisation et de simultanéité. Cela assure une distribution optimale de l’énergie. Découvrez les principes clés du calcul du bilan de puissance. Apprenez des méthodes pour assurer une installation électrique sûre et efficace.
Qu’est-ce qu’un bilan de puissance électrique ?
Pour que l’installation électrique fonctionne bien, il est important d’avoir une vue d’ensemble de la consommation d’énergie. Le bilan de puissance répond à ce besoin en recensant la quantité d’énergie utilisée par chaque appareil dans un circuit.
Le bilan de puissance est la somme des courants et des puissances apparentes. Cela inclut chaque équipement électrique jusqu’à la source. Cette évaluation aide à bien dimensionner votre installation. Elle permet de choisir la puissance qui vous convient et d’éviter les problèmes de surcharge.
Cette méthode s’appuie sur une collecte de données précise. Elle considère la puissance maximale des équipements et leur charge dans le temps. Les pros prennent en compte deux éléments clés : le facteur d’utilisation (Ku) et le coefficient de simultanéité (Ks).
Dans une maison classique, ce document technique présente tous les besoins électriques. Cela aide les entreprises de conception à équilibrer la puissance disponible et les conditions d’utilisation. Cette analyse détermine notamment le courant d’emploi optimal pour dimensionner l’installation.
Pourquoi faire un bilan de puissance ?
Le bilan de puissance électrique aide à optimiser votre consommation d’énergie. Il identifie les besoins de chaque équipement. Cette analyse vous aide à trouver la puissance totale nécessaire. Cela assure un bon fonctionnement de vos appareils.
L’évaluation des circuits montre les zones de surconsommation. Elle aide aussi à choisir les protections adaptées.
Cette démarche préventive réduit les risques de dysfonctionnement tout en maîtrisant vos coûts énergétiques. Les recommandations vous aident à prévoir vos besoins futurs. Elles permettent aussi d’adapter votre contrat d’électricité.
Comment calculer un bilan de puissance ?
La réalisation d’un bilan de puissance requiert une approche méthodique en plusieurs étapes. Listez tous les appareils électriques de l’installation. Incluez leurs caractéristiques nominales.
Multipliez la puissance de chaque équipement par son coefficient d’utilisation (Ku). Cela vous donnera la puissance réelle consommée. Pour les moteurs, un Ku de 0,75 est couramment appliqué, tandis que l’éclairage utilise un Ku de 1.
Le coefficient de simultanéité (Ks) s’applique à chaque groupe d’appareils. Il dépend de leur usage simultané probable. Un tableau divisionnaire alimentant 10 circuits identiques peut avoir un Ks de 0,8. La somme des puissances pondérées aide à bien dimensionner l’alimentation électrique.
Calcul de puissance en triphasé
Pour calculer la puissance en triphasé, on utilise la formule :
P = √3 × U × I × cos φ
Où :
- P représente la puissance active en watts (W)
- U est la tension entre phases en volts (V)
- I correspond à l’intensité du courant en ampères (A)
- cos φ symbolise le facteur de puissance
Méthode Boucherot : principes et applications
La méthode Boucherot est utilisée pour les systèmes en régime sinusoïdal. Elle permet d’évaluer la consommation totale d’énergie. Son principe repose sur la conservation des puissances actives et réactives dans un circuit électrique comportant plusieurs récepteurs.
Pour une installation donnée, la puissance active totale correspond à la somme arithmétique des puissances individuelles (Pt = P1 + P2 + … + Pn). La puissance réactive totale se calcule de manière additive : Qt = Q1 + Q2 + … + Qn. Cela aide à évaluer précisément les besoins en énergie.
Cette approche vectorielle simplifie considérablement les calculs par rapport à la représentation de Fresnel, notamment pour les installations complexes comprenant de nombreux dipôles électriques. Le dimensionnement des protections et des câbles s’en trouve optimisé.
Coefficient de simultanéité et facteurs Ks-Ku
Les coefficients Ks et Ku sont des paramètres clés pour calculer les charges électriques. Le facteur de simultanéité (Ks) concerne les groupes de récepteurs. Le coefficient d’utilisation (Ku) montre le taux d’emploi réel par rapport à la puissance nominale.
La valeur du Ku varie selon les équipements : 1 pour l’éclairage et le chauffage, 0,75 pour les moteurs électriques. Le Ks suit une formule spécifique pour les prises de courant : 0,1 + 0,9/n quand n < 6, et devient constant à 0,6 au-delà.
Ces coefficients permettent d’affiner le dimensionnement des circuits et des protections. Un tableau électrique pour 8 prises a besoin d’un calibrage avec un Ks de 0,6. Cela garantit une bonne distribution selon les besoins réels.

Dans le secteur industriel, l’approche est plus nuancée. Par exemple, un atelier avec plusieurs machines-outils peut avoir un Ks de 0,8. Cela montre que certaines machines fonctionnent en alternance. Cette méthode assure un coût réduit tout en maintenant la sécurité de l’installation.
Ce coefficient s’applique à des ensembles de récepteurs pouvant fonctionner simultanément. Toutefois, sa détermination exige une connaissance précise de l’installation étudiée et de ses conditions d’exploitation.
Coefficient d’utilisation Ku
Ce coefficient exprime le rapport entre la puissance réellement consommée par un récepteur et sa puissance nominale. En pratique, les récepteurs ne tournent souvent pas à leur puissance maximale. C’est pour cela qu’on introduit ce coefficient pour évaluer la puissance absorbée. Chaque type de récepteur possède un coefficient d’utilisation spécifique : on l’estime en moyenne à 0,75 pour les moteurs et à 1 pour l’éclairage.

Normes et réglementations selon NF C15-100
La norme NF C15-100 établit des règles précises concernant le dimensionnement des installations électriques. Un bilan de puissance rigoureux doit respecter les exigences normatives pour chaque type de circuit.
Les calculs de dimensionnement doivent prendre en compte plusieurs facteurs :
- Puissance maximale admissible par circuit selon la section des conducteurs
- Facteurs de simultanéité normalisés pour les différents usages
- Protection thermique adaptée aux courants nominaux calculés
- Réserve de puissance réglementaire de 20% minimum au niveau du tableau
Les installations résidentielles nécessitent une attention particulière aux circuits spécialisés comme le chauffage électrique ou les bornes de recharge, dont la puissance doit être calculée séparément selon les coefficients définis par la norme.
Logiciels de calcul : Excel et Caneco
L’automatisation des calculs de bilan de puissance change les pratiques des professionnels. Excel et d’autres tableurs laissent créer des feuilles de calcul sur mesure. Elles s’ajustent aux besoins de chaque installation. Sa flexibilité permet d’intégrer les coefficients Ks et Ku. Elle offre aussi une visualisation claire des résultats.
Pour les projets complexes, Caneco est une solution professionnelle tout-en-un. Son moteur de calcul suit les normes en vigueur. Il génère aussi la documentation technique nécessaire. La version gratuite XLPro³ Calcul 400 de Legrand propose des fonctionnalités essentielles pour les installations jusqu’à 250A.
Les deux approches se complètent souvent. On utilise Excel pour les calculs préliminaires et le suivi. Caneco sert pour la validation normative et la documentation technique détaillée.
Exemple de Calcul de la puissance installée de l’armoire MCC en KVA – Unité de Concassage

Pour les Thermoplongeurs :
Rendement de chauffage : 𝜼 = 𝟎. 𝟗𝟗
Facteur de puissance : 𝐜𝐨𝐬 𝝋 = 1
Le bilan de puissance installée de l’armoire MCC donne la puissance suivante :
𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 | 𝒮(𝑘𝑉𝐴) |
Armoire MCC | 909.902 |