La quatrième édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) s’est déroulée du 4 au 10 septembre à Alger sous le thème “Une passerelle vers de nouvelles opportunités”. Cet événement continental majeur a réuni plus de 2000 exposants et près de 35 000 visiteurs venus de plus de 140 pays. L’IATF 2025 a généré des accords commerciaux dépassant 48,3 milliards de dollars, dont 11,4 milliards au profit de l’Algérie. Cette foire constitue un levier stratégique pour dynamiser le commerce intrafricain et accélérer la mise en œuvre de la zone de libre-échange continental africaine.
Quelle est la date et le programme de l’IATF Alger 2025 ?
La quatrième édition de la Foire commerciale intra-africaine s’est tenue du 4 au 10 septembre 2025 au Palais des Expositions SAFEX d’Alger. Cette semaine dédiée au commerce continental a rassemblé les acteurs économiques africains sous le thème “Une passerelle vers de nouvelles opportunités”.
Le programme comprenait plusieurs événements phares répartis sur les sept jours. La Journée des Communautés africaines mondiales s’est déroulée le 5 septembre, tandis que l’Agence algérienne de promotion de l’investissement organisait sa session dédiée à “L’Algérie : une plateforme émergente pour l’investissement et le commerce en Afrique”.
Les participants ont également bénéficié du programme Creative Africa Nexus (CANEX) consacré aux industries culturelles, de l’Africa Automotive Show, et de journées thématiques dédiées aux startups et à l’innovation. La validation de l’inscription sur la plateforme IATF constituait un prérequis pour accéder à l’ensemble de ces activités professionnelles.
Résultats exceptionnels : 48,3 milliards de contrats à l’IATF 2025
Performance record des entreprises algériennes
Les entreprises nationales ont réalisé une percée historique avec 11,4 milliards de dollars de contrats signés, représentant 23,6% du total global. Cette performance exceptionnelle place l’Algérie en tête des pays participants.
Plusieurs secteurs stratégiques ont brillé lors de cette édition. La Société nationale de sidérurgie a décroché 950 millions de dollars d’accords, tandis que le groupe GISB Electric a conclu un partenariat de 480 millions avec la Côte d’Ivoire. Les industries électroniques algériennes ont également obtenu des contrats de plusieurs centaines de millions.
Au-delà des montants, 11,6 milliards supplémentaires d’opportunités d’exportation restent à concrétiser. Les startups nationales ont marqué les esprits, notamment Qareeb qui a remporté le premier prix d’innovation technologique avec sa solution “Q Farming”.
Participation massive à l’IATF 2025 : 35 000 visiteurs au SAFEX
L’affluence a largement dépassé toutes les prévisions avec 60 650 visiteurs professionnels accueillis durant les sept jours d’exposition. Ce chiffre représente près du double des 35 000 participants initialement attendus par les organisateurs.
Les pavillons du Palais des Expositions ont connu une animation constante. Délégations officielles, investisseurs internationaux et représentants d’entreprises se sont succédé dans les allées, créant une dynamique commerciale exceptionnelle.
La procédure d’inscription numérique mise en place cette année a facilité l’accès tout en maintenant le caractère professionnel de l’événement. Quatorze chefs d’État, six représentants gouvernementaux et quatorze ministres ont honoré de leur présence cette édition algéroise.
Cette fréquentation record témoigne de l’attractivité croissante de la foire comme plateforme de référence pour le commerce continental africain.
Impact économique et opportunités sectorielles durant l’IATF 2025
Transition énergétique et innovation technologique
L’IATF 2025 a consacré une place centrale aux énergies renouvelables et aux solutions innovantes. Le Centre Africain de Recherche et d’Innovation (ARIH), lancé par Afreximbank durant l’événement, ambitionne de générer 70 milliards de dollars annuels pour stimuler la souveraineté technologique du continent.
Les projets présentés illustrent parfaitement cette mutation. La chaîne de valeur des batteries lithium-ion, développée localement, transforme les ressources minérales africaines en solutions énergétiques avancées. Helen Brume d’Afreximbank souligne que cette approche permet de “capter la richesse sur le continent”.
Le stand de l’innovation africaine a mis en lumière des prototypes révolutionnaires dans le photovoltaïque et le stockage d’énergie. Ces initiatives concrétisent l’Agenda 2063 en matière d’accès universel à l’électricité, positionnant l’Afrique comme acteur majeur de la révolution énergétique mondiale.
Enjeux futurs pour le commerce intra-africain
L’accélération des échanges continentaux nécessite désormais de surmonter plusieurs obstacles structurels majeurs. Tout d’abord, les infrastructures logistiques demeurent le premier défi à relever pour fluidifier les flux commerciaux entre pays africains.
Par ailleurs, la digitalisation des procédures douanières s’impose comme une priorité absolue. En effet, le système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS), récemment adopté par l’Algérie, ouvre la voie à une véritable révolution des transactions financières intercontinentales.
De plus, l’harmonisation des normes techniques représente un autre levier stratégique. Les entreprises africaines doivent pouvoir accéder facilement aux marchés voisins sans pour autant multiplier les certifications coûteuses. Cette standardisation, en conséquence, favorisera l’émergence de chaînes de valeur régionales compétitives.
Enfin, le renforcement des capacités productives locales constitue l’ultime objectif. Transformer les matières premières sur le continent plutôt que de les exporter brutes permettra non seulement de capter davantage de valeur ajoutée, mais aussi de créer des emplois qualifiés pour la jeunesse africaine.
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