L’installation électrique maison repose sur plusieurs éléments fondamentaux : le tableau électrique, la mise à la terre, les dispositifs différentiels et les circuits spécialisés. La Gaine Technique Logement (GTL) constitue le point central de distribution, regroupant le compteur, le tableau de répartition et les systèmes de communication.
La sécurité électrique passe par une protection adaptée avec des disjoncteurs appropriés, une mise à la terre efficace et des liaisons équipotentielles conformes. Les circuits doivent être dimensionnés selon leur usage, qu’il s’agisse de l’éclairage, des prises de courant ou des appareils électroménagers.
Normes électriques 2025 : ce qu’il faut savoir
La norme NF C 15-100 : points essentiels
La norme NF C 15-100 établit un cadre réglementaire strict pour les installations électriques intérieures. Son application garantit une sécurité des personnes optimale grâce à des éléments de protection adaptés.
Les interrupteurs différentiels doivent protéger l’ensemble des circuits, avec une sensibilité de 30mA pour les pièces d’eau.
La norme NF C 15-100 constitue le référentiel incontournable pour les installations électriques basse tension en France. Élaborée par l’AFNOR, elle définit les exigences techniques et de sécurité à respecter lors de la conception et la réalisation des circuits électriques domestiques.
Voici les points clés à retenir :
Protection adaptée de chaque circuit
Des dispositifs appropriés protègent tous les circuits : disjoncteurs, différentiels, fusibles. Ils préviennent les courts-circuits, les surintensités et les risques d’incendie.
Mise à la terre des éléments métalliques
Toutes les masses métalliques de l’habitation (canalisations, carcasses d’appareils, etc.) doivent être reliées à la terre via un conducteur de protection. Cette liaison équipotentielle principale permet d’éviter tout risque d’électrisation.
Protection renforcée dans les pièces d’eau
Les circuits électriques situés dans les salles de bains ou cuisines doivent impérativement être protégés par un interrupteur différentiel 30 mA, afin de prévenir les accidents dus à l’humidité.
Présence d’un disjoncteur général
Un disjoncteur de branchement, placé juste après le compteur électrique, est obligatoire. Il permet de couper l’alimentation en cas de surcharge ou de défaut.
Obligation de parafoudre dans certaines zones
Dans les régions exposées aux orages ou dont l’alimentation électrique est aérienne, l’installation d’un parafoudre est requise pour protéger les équipements sensibles.
Obligations légales et mise en conformité
Un diagnostic électrique s’avère indispensable pour toute habitation de plus de 15 ans. Cette évaluation permet d’identifier les points critiques nécessitant une intervention, notamment dans les pièces d’eau où le risque d’électrocution est accru.
La rénovation électrique requiert l’expertise d’un professionnel qualifié. Les travaux électriques doivent aboutir à une attestation de conformité délivrée par le CONSUEL, particulièrement lors d’une rénovation totale ou d’un raccordement au réseau.
Le tableau électrique constitue le cœur du système avec son disjoncteur d’abonné et son coffret de communication. Chaque logement entier reçoit une attention particulière pour les circuits spécialisés, notamment dans la salle de bain, où une liaison équipotentielle supplémentaire réduit les risques d’électrocution.
Sécurité électrique : dispositifs obligatoires
Les dispositifs de sécurité électrique constituent la base d’une installation aux normes. La protection des personnes repose sur l’installation d’un disjoncteur différentiel 30mA en tête de chaque circuit, complété par des disjoncteurs divisionnaires adaptés aux usages.
La mise à la terre représente un élément fondamental du système de protection. Un conducteur de terre en cuivre, d’une section minimale de 25 mm², assure la connexion avec le piquet de terre. Une barrette de mesure permet la vérification périodique de la résistance.

Les dispositifs de protection contre les défauts d’arc (DPDA) s’ajoutent désormais aux protections classiques. Ces modules, installés dans le tableau électrique, détectent les anomalies pouvant provoquer des incendies. Pour les circuits alimentant des pièces d’eau, un dispositif différentiel spécifique de type F renforce la sécurité.
Comment concevoir son installation électrique maison ?
Création du plan électrique détaillé
La réussite d’une installation électrique repose sur un plan détaillé rigoureux. Votre schéma d’installation doit représenter chaque circuit électrique avec ses composants et leurs emplacements précis.
Un premier temps est consacré au positionnement des éléments essentiels : tableau électrique, points lumineux et prises de courant. La pieuvre électrique structure ensuite le cheminement des câbles entre ces différents points, optimisant ainsi le métrage nécessaire.

Les artisans recommandent de prévoir une marge de 20% sur les longueurs de câbles calculées. Le recours à un professionnel qualifié garantit une conception aux normes, particulièrement pour les installations neuves où la complexité des dispositifs de connexion requiert une expertise pointue.
Dimensionnement et calcul de puissance
Le calcul de puissance d’une habitation repose sur l’évaluation précise des besoins électriques. Pour un logement standard, la base recommandée est de 6 kVA, permettant l’alimentation simultanée des appareils électroménagers courants. Cette valeur augmente à 9 kVA pour une maison équipée d’un chauffage électrique.
La section des conducteurs doit correspondre à la puissance calculée : 4 mm² jusqu’à 5750W, et 6 mm² au-delà. Un circuit spécialisé protégé par un disjoncteur 32A nécessite un câble en cuivre de 6 mm², adapté aux équipements fortement consommateurs comme les plaques de cuisson ou les radiateurs électriques, jusqu’à une puissance de 7250W.
Le facteur de simultanéité appliqué au dimensionnement permet d’optimiser l’installation en tenant compte de l’utilisation réelle des appareils. Un coefficient de 0,8 s’applique généralement aux circuits principaux dans une habitation moderne.
Choix du matériel électrique adapté
Un matériel électrique de qualité constitue la base d’une installation sécurisée. Les dispositifs de connexion luminaire doivent répondre aux exigences de la norme NF, avec une attention particulière pour les zones humides.
Les électriciens recommandent l’utilisation de composants certifiés NF ou CE, garantissant une durabilité optimale. Pour une installation domestique fiable, privilégiez des marques reconnues proposant des équipements adaptés à chaque usage : prises renforcées pour la cuisine, interrupteurs étanches pour la salle de bain.
L’appel à un professionnel s’avère judicieux pour valider vos choix, particulièrement pour les circuits spécialisés. Cette expertise permet d’optimiser votre budget tout en respectant chaque règle de sécurité essentielle à la pérennité de votre installation.
Quelles sont les étapes d’une installation éléctrique maison réussie : exemple studio de 20 m² ?
Réaliser une installation électrique dans un studio de 20 m² demande de la méthode, des connaissances de base en électricité et du matériel adapté.
1. Préparer le passage des câbles dans les murs
Dans ce type de construction, les murs sont réalisés en panneaux sandwichs avec des rainures prévues pour les câbles. Cela facilite leur intégration, mais demande de penser à l’emplacement des équipements électriques dès la conception du studio.

Les prises sont placées à une hauteur confortable, entre 5 cm et 1,30 m, conformément aux recommandations de la norme. Une scie-cloche de 67 mm, adaptée au standard des boîtes d’encastrement, a permis de réaliser les ouvertures.
2. Positionner les éclairages intelligemment
Des panneaux LED ultra fins et légers ont été fixés au plafond. Avant toute fixation, plusieurs essais au sol ont permis d’optimiser l’éclairage général, en particulier pour un usage vidéo nécessitant une lumière homogène et bien répartie.
3. Organiser interrupteurs et câblage
Les interrupteurs ont été installés à 1,20 m du sol, une hauteur classique en logement. Tous les câbles, qu’ils concernent l’éclairage ou les interrupteurs, reviennent directement au tableau. Ce câblage en étoile offre une flexibilité totale pour décider ensuite des liaisons entre points lumineux et commandes.
4. Choisir les bons câbles
Deux types de câbles ont été utilisés :
- 1,5 mm² pour l’éclairage
- 2,5 mm² pour les prises

Le choix s’est porté sur des câbles R2V, rigides, qui permettent de se passer de gaines ICTA. Cette solution simplifie la pose tout en étant conforme, et peut représenter une économie non négligeable.
5. Installer la GTL (Gaine Technique Logement)

Tous les circuits électriques convergent vers la GTL, qui centralise :
- L’arrivée d’alimentation principale
- L’AGCP (Appareil Général de Commande et de Protection)
- Le tableau électrique
La GTL, recoupée à la hauteur souhaitée, a été fixée au mur. Une ouverture a été percée pour y faire passer les câbles.
6. Assurer l’alimentation générale du studio
Un câble en cuivre de 16 mm² assure l’alimentation du studio, en le reliant à la maison par une tranchée extérieure. Lors de la pose, une attention particulière protège la dalle bois afin d’éviter de percer dans les solives.

Il est aussi possible d’opter pour un câble en aluminium, plus économique, mais qui nécessite une section plus importante (ex : 25 mm² pour équivaloir à 16 mm² en cuivre).
7. Mettre en place l’AGCP
L’AGCP est obligatoire dans toute installation. Il a été monté sur une platine dédiée dans la GTL, à moins de 1,80 m du sol, comme l’impose la réglementation. Ce dispositif protège l’ensemble de l’installation et permet une coupure générale rapide.

8. Choisir un tableau précâblé
Le tableau électrique, fourni par certain fourniseurs, est précâblé pour un gain de temps et une sécurité accrue. Contrairement aux grandes marques comme Legrand ou Schneider, des modèles certifiés NF ont été choisis ici, plus économiques mais tout aussi fiables.

À noter : certains fabricants tiers proposent les mêmes produits que les grandes marques, souvent issus des mêmes usines, mais à prix réduit.
9. Effectuer les connexions dans le tableau
L’arrivée générale alimente d’abord l’AGCP, puis les disjoncteurs différentiels.
- Les disjoncteurs différentiels protègent les personnes contre les risques d’électrocution.
- Les disjoncteurs divisionnaires protègent chaque circuit contre les surintensités.
Des conducteurs de 16 mm² ont été utilisés entre l’AGCP et le tableau.
10. Branchement des circuits
Chaque circuit est connecté individuellement :
- Éclairages avec variateur à bouton poussoir
- Prises intérieures (jusqu’à 8 en 1,5 mm² ou 12 en 2,5 mm²)
- Prises extérieures protégées dans des boîtiers étanches
Bon réflexe : laisser du mou dans les fils pour faciliter d’éventuelles modifications futures dans le tableau.
11. Gérer la variation lumineuse
Un variateur LED à bouton poussoir a été installé pour l’éclairage :
- 1 pression = allumage/extinction
- Appui long = variation de l’intensité
- La dernière intensité est mémorisée automatiquement
Une solution simple, moderne et confortable.
12. Protéger les prises extérieures
Les prises extérieures sont reliées à un disjoncteur indépendant, ce qui permet de les désactiver en cas de besoin (intempéries, matériel branché douteux, etc.). Une gaine de protection mécanique a été ajoutée à la sortie de la dalle pour sécuriser le câble.
13. Finitions et contrôle final
Les dernières étapes incluent :
- La pose des boîtes d’encastrement
- L’installation des interrupteurs, prises et plaques de finition
- Le raccordement d’un volet roulant électrique
L’installation est propre, organisée, conforme aux normes, et entièrement fonctionnelle.
Quel est le coût d’une installation électrique maison neuve ?
Une installation électrique neuve requiert un investissement moyen de 75 à 130 € par m². Pour une maison de 100 m², le budget total oscille entre 7 000 et 13 000 € TTC, fournitures et main d’œuvre comprises.
La surface habitable n’est pas le seul critère déterminant. La complexité du câblage, le nombre de points lumineux et le type d’appareillage choisi influencent significativement le montant final. Un tableau électrique moderne équipé de protections différentielles représente à lui seul 400 à 1 000 €.
Les zones géographiques impactent également les tarifs pratiqués. Les régions urbaines comme Paris affichent des coûts supérieurs de 20 à 30% par rapport à la moyenne nationale. La réalisation d’un devis détaillé par un professionnel qualifié permet d’obtenir une estimation précise adaptée à votre projet.