En 2025, le prix du gaz reste une préoccupation pour les foyers et les entreprises. Les dernières années ont connu de fortes fluctuations. La crise énergétique et les tensions mondiales ont marqué le marché. Le coût du gaz évolue sous plusieurs influences. L’offre, la demande et les politiques énergétiques jouent un rôle clé. Les coûts d’acheminement impactent aussi les prix. Face à cette incertitude, il faut adopter des solutions efficaces. Réduire sa consommation permet de limiter sa facture énergétique.
Quel est le tarif actuel du kWh de gaz ?

La tendance haussière se confirme sur le marché du gaz naturel en ce début d’année. Les consommateurs français vont subir une hausse de 0,9% en février 2025. Cela porte le coût unitaire du chauffage en zone 1 à 0,1188 € TTC.
Les résidents utilisant le gaz uniquement pour la cuisson et l’eau chaude sanitaire voient leur tarif s’établir à 0,1478 € TTC par kWh. Cette hausse s’explique notamment par l’évolution de l’accise sur le gaz naturel, passée à 0,01716 €/kWh depuis janvier.
Pour une consommation moyenne de 13 450 kWh par an, la facture annuelle est de 1 875 €. Cela fait environ 156 € par mois. Des fournisseurs offrent des prix fixes. Cela permet d’économiser jusqu’à 13 % par rapport au prix de référence de la CRE.
Comparaison des prix du gaz entre régions et villes
La France métropolitaine est divisée en six zones tarifaires pour le gaz naturel, reflétant les différences d’acheminement. Les grandes agglomérations comme Lyon, Marseille et Lille (zone 1) bénéficient des tarifs les plus avantageux grâce à leur proximité avec le réseau de distribution.
Entre la zone 1 et la zone 6, l’écart atteint 6% sur le tarif du kWh. Les villes moyennes comme Nice ou Perpignan (zone 3) se situent dans une fourchette intermédiaire, tandis que les communes rurales ou montagneuses comme Aurillac (zone 5) supportent des coûts plus élevés.
Pour un foyer type consommant 13450 kWh par an, la différence de facture annuelle peut atteindre 112€ entre Paris (zone 2) et une commune isolée de zone 6. Cette disparité s’explique par les investissements nécessaires au maintien du réseau dans les territoires moins densément peuplés.
Le prix du gaz repère : nouvelle référence du marché
Mis en place par la Commission de Régulation de l’Énergie suite à la disparition des tarifs réglementés en juin 2023, le prix repère de vente du gaz naturel sert désormais de boussole aux consommateurs résidentiels.

Ce mécanisme mensuel reflète les coûts d’approvisionnement sur le marché de gros, les frais d’acheminement et la rémunération des fournisseurs. La formule de calcul intègre notamment l’évolution des prix PEG (Point d’Échange de Gaz), qui atteignent 50€ par MWh en février 2025.
Les fournisseurs construisent librement leurs offres en s’appuyant sur cet indicateur, tout en conservant un devoir d’information et de conseil envers leurs clients. Cette liberté tarifaire permet l’émergence d’offres compétitives, avec des écarts pouvant atteindre 13% par rapport au prix repère.
Composition du prix du gaz naturel
Structure des coûts et taxes appliquées
La facture de gaz naturel se décompose en trois grandes composantes. La part fourniture représente 40% du montant total, couvrant l’achat et l’acheminement depuis les pays producteurs comme les États-Unis. Les coûts de réseau constituent 30% de la facture, finançant le transport et la distribution via les infrastructures nationales.
Les taxes complètent ces coûts à hauteur de 30%. L’accise sur les gaz naturels s’élève à 17,16 €/MWh en 2025, tandis que la Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA) finance les retraites du secteur. La TVA s’applique au taux de 5,5% sur l’abonnement et 20% sur la consommation.
La matière première et son transport pèsent donc pour 70% dans le calcul final du prix, auquel s’ajoutent les certificats d’économies d’énergie et autres obligations réglementaires supportées par les fournisseurs.
Impact du marché mondial sur les tarifs
Les fluctuations du marché mondial exercent une pression constante sur les prix du gaz naturel. Les nouveaux approvisionnements en GNL, notamment des États-Unis et du Qatar, modifient profondément la dynamique des échanges internationaux.
La demande asiatique, particulièrement soutenue en ce début 2025, pousse les cours vers des niveaux records. Le prix spot sur le marché PEG atteint désormais 54,78 €/MWh, soit une progression de 23% par rapport à octobre 2024.
L’arrivée massive de gaz naturel liquéfié prévue au second semestre 2025 devrait toutefois rééquilibrer le marché. Les analystes anticipent une transformation du secteur, passant d’un marché de vendeurs à un marché d’acheteurs, laissant entrevoir une possible détente des prix pour les consommateurs français.
Conversion entre kWh, m3 et MWh
Comprendre les unités de mesure du gaz naturel s’avère essentiel pour maîtriser sa consommation. Votre compteur affiche des mètres cubes (m3), mais votre facture présente des kilowattheures (kWh) : cette différence s’explique par l’application d’un coefficient de conversion.
Un coefficient moyen de 11,2 kWh/m3 s’applique dans la majorité du territoire français. Ce taux varie selon votre zone géographique : 10,0 kWh/m3 pour le gaz B au nord de la France, jusqu’à 12,4 kWh/m3 dans certaines régions du sud.
Pour passer des kilowattheures aux mégawattheures (MWh), unité utilisée pour les grands volumes, divisez simplement par 1000. Par exemple, une consommation de 13 450 kWh équivaut à 13,45 MWh. Cette conversion permet notamment de comparer votre consommation aux moyennes nationales.
Pourquoi le prix du gaz augmente ?
L’augmentation du prix du gaz en 2025 résulte d’une combinaison de facteurs structurels. La fin du tarif réglementé de vente en juin 2023 a laissé place à une plus grande exposition aux variations du gaz sur le marché de gros. Les fournisseurs répercutent désormais directement la hausse du gaz sur le marché de gros sur le prix du kwh facturé aux consommateurs.
Les tarifs réglementés du gaz ayant disparu, le marché s’ajuste librement selon l’offre et la demande. Cette nouvelle dynamique explique la hausse de 0,9% observée en février 2025. À titre indicatif, une offre à prix fixe permet de se protéger contre ces fluctuations pendant 12 à 24 mois.
La demande hivernale accrue et les coûts d’acheminement plus élevés contribuent également à cette tendance haussière. Les prix actuels reflètent aussi l’impact des nouvelles taxes environnementales mises en place début 2025.
Évolution des tarifs depuis janvier 2024
Analyse des hausses successives du prix du gaz
Les augmentations successives du prix du gaz s’expliquent par plusieurs facteurs majeurs. Le doublement de l’accise sur le gaz naturel, passée à 16,37 €/MWh en janvier 2024, a fortement impacté les factures des consommateurs.
La revalorisation des coûts d’entretien du réseau en juillet 2024 a entraîné une hausse marquée de 11,7%, représentant une augmentation moyenne de 124€ sur la facture annuelle d’un foyer type. Cette augmentation découle notamment de la hausse de la composante CEE et des investissements dans les infrastructures de distribution.
Le dernier trimestre 2024 a vu les prix progresser de manière continue : +6% en octobre, suivi d’ajustements en novembre et décembre. Le transport du gaz et son stockage constituent désormais des postes de dépenses croissants pour les fournisseurs.
Facteurs influençant les variations de prix
Les analystes du marché du gaz naturel observent une corrélation directe entre le prix du MWh pour l’année 2025 et plusieurs paramètres déterminants. Les conditions météorologiques hivernales, avec des températures inférieures aux normales saisonnières, ont provoqué une augmentation de 8,5% de la consommation en janvier.
La décision de TotalEnergies d’augmenter ses capacités de stockage de 15% impacte également les tarifs. Le compte dans le calcul du prix intègre désormais une composante liée au gaz vert, dont la part atteint 2,3% de la production nationale au 1er juillet 2025.
Les nouvelles taxes, notamment la taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel, réévaluée à la hausse au mois de juin, pèsent sur le résultat final des factures. Selon la source Selectra score, cette augmentation représente un surcoût moyen de 147€ par an pour un contrat de gaz standard.
Historique des augmentations par fournisseur
Le prix repère moyen proposé par Engie a connu une hausse significative de 8,4% sur l’année 2024, passant de 0,1049 € à 0,1137 € par kWh. L’augmentation la plus marquée est survenue en juillet avec +11,7%, suivie d’une stabilisation au dernier trimestre.
TotalEnergies maintient des tarifs légèrement inférieurs au prix repère CRE, avec un écart moyen de 3,2% sur l’année écoulée. Le prix de l’abonnement annuel est resté stable à 245,88€ pour une consommation type (B1).
Les autres acteurs du marché ont répercuté les hausses de manière variable : EDF Gaz affiche une progression de 7,9% sur 12 mois, tandis qu’Eni limite l’augmentation à 6,5% grâce à une politique d’approvisionnement diversifiée.
Prévisions des prix du gaz pour 2025
L’Agence internationale de l’Énergie annonce une transformation majeure du marché gazier pour 2025. L’arrivée massive de gaz naturel liquéfié des États-Unis et du Qatar devrait faire basculer le secteur vers un marché d’acheteurs.
Les prévisions de la Commission de Régulation de l’Énergie tablent sur un prix moyen de 0,1214 €/kWh au premier trimestre 2025, soit une hausse de 2,19%. Cette tendance devrait se poursuivre jusqu’en juin, avec une augmentation cumulée estimée à 6,2%.
Un changement de dynamique est attendu au second semestre. L’accroissement des capacités d’importation de GNL de 20% et la stabilisation des stocks devraient permettre une détente progressive des tarifs. Les analystes anticipent un retour à 0,1150 €/kWh d’ici décembre 2025.
Le prix du gaz en février 2025 :
- ♨️ Pour le chauffage (tarif B1 et B2i) : 0,1188 € TTC par kWh
- 🚿 Pour l’eau chaude et la cuisson (tarif Base et B0) : 0,1478 € TTC par kWh
- 📈 Une hausse de 2,16% prévue pour mars 2025, avec un prix qui atteindra 0,1214 € TTC par kWh
Le marché du gaz connaît une tendance haussière début 2025. Le prix moyen du gaz naturel s’établit à 0,1188 €/kWh TTC pour le chauffage et 0,1478 €/kWh TTC pour l’eau chaude et la cuisson en février 2025. Les prévisions annoncent une augmentation de 2,16% pour mars 2025.
💡 À noter : Le prix repère de vente du gaz (PRVG), publié mensuellement par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), sert désormais de référence depuis la fin des tarifs réglementés en juin 2023. Les fournisseurs de gaz s’appuient sur cet indicateur pour ajuster leurs offres.
Comparatif des offres des fournisseur
Les grands acteurs du marché du gaz naturel proposent des offres variées pour répondre aux besoins des consommateurs. Octopus Energy se démarque avec son offre Eco-conso Gaz, affichant une réduction de 8,5% par rapport au prix repère de février 2025.
Le fournisseur historique GDF Suez maintient sa position avec l’offre Passerelle, proposant un tarif de 0,1166 € par kWh, soit 1,9% sous le prix repère. Les consommateurs peuvent aussi opter pour des contrats à prix bloqués, comme l’offre Avantage Gaz 2 ans d’EDF à 0,1069 € par kWh.
Les offres de biogaz deviennent plus intéressantes. Mint Énergie offre une réduction de 6,7 % sur son produit Biogaz Online par rapport au prix de référence. D’autre part, l’offre Gaz Zen sur un an assure des économies de 9,4 % sur la facture annuelle.
Solutions pour réduire sa facture rapport au prix du gaz

Pour réduire votre facture de gaz, il est essentiel d’adopter des gestes simples pour mieux maîtriser votre consommation.
Optimiser le chauffage
Réglez la température des pièces selon leur occupation :
- 19 à 21°C dans les pièces de vie comme le salon et la salle à manger.
- 17°C dans les chambres la nuit et les pièces peu utilisées en journée.
- 16°C ou moins dans les espaces inoccupés.
Utilisez un thermostat programmable ou des vannes thermostatiques pour ajuster automatiquement la température en fonction des besoins.
Améliorer l’isolation
Une maison bien isolée conserve mieux la chaleur et limite les pertes d’énergie. Vérifiez :
- L’isolation des fenêtres et portes (ajout de joints, double vitrage).
- L’isolation du toit et des murs.
- L’étanchéité des conduits de cheminée et des entrées d’air.
Entretenir son installation
Un chauffage bien entretenu consomme moins. Pensez à :
- Faire un entretien annuel de la chaudière pour garantir son bon fonctionnement.
- Purger les radiateurs pour éviter les pertes d’efficacité.
Adopter de bons réflexes
- Fermez les volets et rideaux la nuit pour limiter les déperditions de chaleur.
- Aérez quelques minutes chaque jour pour renouveler l’air sans refroidir les murs.
- Privilégiez des vêtements chauds plutôt que d’augmenter le chauffage.
Avec ces conseils, vous pouvez faire des économies sur votre facture de gaz tout en gardant un bon confort thermique.